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Propriétés médicinales du safran

Vertus médicales du safran

 

Retrouvez immédiatement la partie qui vous intéresse dans les propriétés médicinales du safran :

  • Principaux composants du safran
  • Le safran possède une multitude de propriétés
  • Autres utilisations du safran
  • Les premières utilisations médicales dans l’Histoire

 

Pour comprendre les propriétés médicinales du safran il faut dans un premier temps, connaitre la composition d’un pistil. Pour rappel, un pistil est équivalent à 3 filaments (ou stigmates), et les composantes les plus importantes se sont réparties en 3 catégories distinctes.

 

Principaux composants du safran :

 

  • La crocine et la crocétine : à l’origine de la couleur orangée lors de l’infusion.
  • La picrocrocine : responsable de l’amertume du safran.
  • Le safranal : à la base de l’arôme et de l’odeur si propre au safran.

 

Pour calculer la valeur de pureté du safran, une étude en laboratoire est possible. La note qui en découle permet de classifier la puissance du safran pour en garantir l’authenticité. Ce calcul est basé sur les 3 catégories vues ci-dessus, ainsi, si une des catégories n’obtient pas un bon score, le résultat final sera mauvais.

Astuce : Il est possible de tester le safran sans aucun matériel scientifique et de façon très précise :

  • Pour tester la crocine et la crocétine il suffit de d’humidifier ses doigts, prendre un petit filament de safran, le frotter entre son index et son pouce. Une couleur jaune/orangée doit apparaître et elle doit être persistante. Attention, même si le safran à une couleur rouge sang, la couleur résultante sur vos doigts ne doit pas être rouge !
  • Pour vérifier la puissance du safranal, il faut sentir le safran. Malheureusement, seuls les initiés à l’odeur safrané peuvent la reconnaitre.
  • La dégustation permettra de confirmer son niveau de picrocrocine, par conséquent il est difficile de le contrôler avant l’achat.

 

En plus des trois catégories, des analyses chimiques plus poussées sont réalisées sur les stigmates de safran, et les résultats nous permettent de comprendre ce qui compose réellement un pistil de safran, et ses propriétés médicinales :

  • 10 % d’eau
  • 12 % de protéines et d’acides aminés
  • 4,5 % de graisses
  • 5 % de minéraux (Mn, Mg, P, Cu, Ca, Zn, Fe,…)
  • 5,5 % de fibres brutes
  • 63 % de sucres incluant l’amidon, les sucres réduits, les pentosanes, les gommes, les pectines et les dextrines
  • Des quantités infimes de vitamine B2 (riboflavine) et de vitamine B1 (thiamine).

Les proportions ci-dessus varient en fonction de la culture du safran, de la période de plantation, de récolte, la météorologie, de la géographie, de l’émondage, de la méthode de séchage, du temps de séchage, du temps de stockage, du conditionnement (pour la vente).

 

Le safran possède une multitude de propriétés médicinales :

 

Liste des propriétés médicinales du safran :

  • Antidépresseur contre les dépressions nerveuses, la fragilité émotionnelle, le stress, l’anxiété, l’angoisse ou encore le manque de sommeil.
  • Régulateur de satiété en cas de surcharge pondérale.
  • Stimulant pour le surmenage, la perte de mémoire, la fatigue générale et l’asthénie.
  • Tonique en cas de manque d’énergie ou de tonus, il est utilisé pour la récupération après une pratique sportive.
  • Revitalisant.
  • Aphrodisiaque contre l’impuissance masculine ou la frigidité féminine.
  • Antispasmodique en cas de tensions nerveuses.
  • Antalgique-Analgésique pour lutter contre les douleurs menstruelles.
  • Anti-inflammatoire en cas d’articulation douloureuse.
  • Tonique digestif en cas de paresses digestives.
  • Tonique hépatique pour les paresses hépatiques.
  • Immunostimulant en cas d’immunodépressions.
  • Hypoglycémiant contre les diabètes non insulinodépendants.
  • Hypocholestérolémiant efficace contre les excès de cholestérol, de triglycérides et en prévention d’accidents cardiovasculaires.
  • Antioxydant-anti-radicalaire contre le vieillissement prématuré et accéléré de l’organisme et est très utile en cas de sevrage tabagique.

 

D’après la thèse de Claire PALOMARES « LE SAFRAN, PRECIEUSE EPICE OU PRECIEUX MEDICAMENT ? ». Cliquez ici pour plus la retrouver dans son intégralité.

 

Autres informations sur le safran :

 

Le safran permet aussi de soulager certaines douleurs, effectivement, autrefois, il était courant de disposer sur les gencives des nouveaux nés, un petit peu de safran préalablement infusé, pour les apaiser lors de leurs poussées dentaires.

Une consommation quotidienne de l’épice de safran permettra de bénéficier aux mieux de ses propriétés médicinales. Pour cela, on peut l’utiliser en l’infusant dans le thé ou bien la soupe. Les doses sont de 2 à 5 pistils par personne.

Le safran est sans conteste une plante médicinale offrant de très bons résultats. Cependant, comme tout « médicament », une trop grande consommation inverserait les propriétés médicinales du safran.

Une consommation quotidienne de plus de 5 grammes par jour, fragiliserait le corps humain.

Et une consommation de plus de 10 grammes par jour entraînerait des effets secondaires tels que la diminution de l’appétit, un état de somnolence, des nausées et des vomissements, des hémorragies utérines, des hématuries, des épistaxis, des saignements de la muqueuse gastro-intestinale, des vertiges et enfin pourrait provoquer un avortement.

 

Hippocrate  disait : « que ton aliment soit ta première médecine ».

 

Autres utilisations du safran :

 

Après avoir fait de nombreuses études sur les propriétés médicinales du safran, les scientifiques se sont intéressés aux bienfaits apporté par le petit crocus, et depuis peu, une multitude de produits de beauté à base de safran apparaissent sur le marché.

Par exemple, Yves-Saint-Laurent avec sa crème à base de fleurs de safran.

Malheureusement, comme il est écrit dans la description du produit, la fleur de crocus sativus est la base de la crème et non les pistils ou les stigmates de safran, or les principes actifs du safran ne se trouvent pas dans les fleurs mais dans le pistil ou les filaments. Cela n’empêche pas certains de ces produits d’avoir de bons résultats mais si vous souhaitez réaliser un masque de beauté à base de safran, le mieux est de le faire soi-même.

 

Les premières utilisations médicales dans l’Histoire :

 

Les différents peuples au cours de l’histoire ont tous une approche différente du safran, malgré tout ils se rejoignent tous autour de ses vertus médicinales.

Chez les les greco-romains :

Les premières traces de l’utilisation médicale du safran ont été retrouvée sur l’île de Santorin en Grèce où des représentations picturales avaient été dessinées. Sur le site se trouvent plusieurs fresques, une première où est représentée une déesse grecque examinant la cueillette de fleurs de safran et la sélection de filaments qui seront utilisés dans la fabrication d’un médicament. Sur la seconde on remarque une femme utilisant du safran pour soigner son pied ensanglanté.

Chez les égyptiens :

Le safran est aussi très présent dans la culture égyptienne, d’ailleurs il possède même son propre hiéroglyphe. L’anecdote la plus célèbre étant que Cléopâtre aurait utilisé le safran dans ses bains chauds pour bénéficier de son pouvoir colorant, ses propriétés cosmétiques et surtout de ses vertus aphrodisiaques avant de rencontrer des hommes. Les guérisseurs utilisaient très couramment le crocus sativus pour soigner les maladies gastro-intestinales. Ils utilisaient également l’épice pour soigner le système urinaire de leurs patients. Le crocus sativus est cité dans l’œuvre historique qui reste une des plus importantes de cette époque : le Papyrus Ebers, l’un des traités médicaux les plus anciens existant.

Chez les perses :

Quant aux Perses, leur utilisation thérapeutique du safran était plus insolite. Ils inséraient dans les draps du lit du fil de safran pour lutter contre la mélancolie. Cela ne les empêchait pas de le consommer dans leur thé. Lors de sa campagne en Perse, Alexandre le Grand utilisait aussi bien le safran dans son riz et son thé que dans son bain, pensant que l’épice pourrait lui soigner ses nombreuses blessures.

Chez les indiens et les chinois :

Dans les cultures indiennes et chinoises, les légendes traditionnelles, qui sont aujourd’hui contestées, expliquent que le safran serait arrivé grâce à deux ascètes soufis, malades, qui auraient remercié une tribu locale pour leurs soins, en leur offrant des bulbes de crocus sativus.

Chez les européens :

En Europe, la culture du safran fluctue en fonction des périodes historiques. Lors de la Peste noire au XIVème siècle la demande en safran a explosé car les malades recherchaient l’or rouge pour se soigner.